dimanche 3 juillet 2016

Old Bush Wu Ye : quelques notes rapides

C'est un Dan Cong Wulong, plus précisément un Da Wu Ye (大烏葉 - ou en simplifié: 大乌叶), Grande Feuille noire, d'arbre ancien.
Les premiers parfums des feuilles sèches sont empyreumatiques, particulièrement le pain grillé et l'encens, puis viennent le miel, très présent,  et les fruits, séchés d'abord (pruneau?) puis exotiques, surtout la mangue.
La liqueur présente une astringence assez marquée mais pas désagréable. Elle permet de garder longtemps les arômes en bouche. La croûte de pain grillée est toujours en tête. Des notes douces caramélisées l'accompagnent. Les fruits exotiques sont présents, avec en prime une amertume florale, mais restent en dessous des notes pyrogènes et de la douceur caramélisée.
C'est pas mal, mais les notes de torréfaction sont légèrement trop présentes pour moi. Je trouve également qu'il manque de peps. Peut-être attendre encore que la torréfaction s'atténue au profit des autres arômes...



vendredi 1 juillet 2016

Anji et les trois gaiwan

Réponse à la devinette précédente:

Dans ce conte, Anji a préféré le bol de Papa Ours!

Eh oui! C'est dans le grand gaiwan que j'aime siroter mon thé vert infusé en continu, comme là avec l'Anji Bai Cha. Pas besoin de tasse, le principe est de boire directement au gaiwan. Et pas question de se séparer d'un des trois éléments du gaiwan. La soucoupe, la tasse et le couvercle sont indissociables dans cette histoire. Symboliquement, ils représentent la terre, l'humain et le ciel. De manière plus pragmatique, la soucoupe sert de anse et le couvercle permet de filtrer les feuilles pendant que l'on boit directement à la tasse. Les feuilles restent tout le temps dedans à infuser. Quand le niveau de l'eau est bas, on remet de l'eau chaude (mais pas trop, hein!) et on continue à siroter tranquillement. Ainsi jusqu'à épuisement des feuilles.

"Papa Ours" est donc idéale pour les thés verts infusés en continu, dans de l'eau chaude mais pas trop, et bu directement au gaiwan. Alors que je me sers de Maman Ourse et de Ourson que pour reverser la liqueur de thé dans des tasses, couper l'infusion quand je le désire. Il servent ainsi à toutes sortes de thés. Ourson est surtout utile quand je n'ai plus assez de feuilles d'un thé pour les infuser correctement avec Maman Ourse ou une petite théière.



Trois gaiwan blancs... Où donc se cache Anji?

Voici les trois gaiwan blancs que je nome respectivement "le gros" (en fait, ce n'est que l'un des gros), "le petit" (ou "le M3T", car il y a un autre petit) et "le mini". Les gaiwan de taille moyenne et ceux qui sont décorés ont été arbitrairement exclus de cette séance photo. C'est pas juste mais c'est comme ça. Il faut vous y faire.
Il y a Papa Ours, Maman Ourse et Ourson...
C'est drôle ces différences de taille. Les contenances sont, approximativement, de (remplissage normal/max.) 130/195ml pour le gros, 70/100ml pour le petit et 40/60ml pour le mini. De fait, je ne fais pas tout à fait  même usage de chacun d'eux. D'ailleurs saurez-vous découvrir où se cache le thé vert Anji Bai Cha que je sirote actuellement?

Je vous laisse y réfléchir tranquillement pendant que je finis mon thé.
Réponse à suivre!


mardi 28 juin 2016

Un thé musical : Anji by Cha... or by Rolling Stones ?

I can't remenber if it's Anji by Cha or by the Rolling Stones.












En prime, une petite définition

Anji by Cha : Reprise d'une célèbre chanson des Rolling Stones par un groupe complètement inconnu.



Patrick

lundi 27 juin 2016

Bordeaux fête le vin 2016

Quelques photos de la dixième édition de Bordeaux fête le vin qui s'est tenu du 23 au 26 juin.
Parmi les villes invitées, Bruxelles et Hong Kong.
 

Une nouvelle ligne de tram à Bordeaux ?
Le manneken pisse en vert, et contre tous !
Drôle de petits papillons...
 

Hong Kong : élégance, raffinement !
Quelqu'un connaît-il le nom de ce drôle d'animal, lion à écailles qui crache de l'eau ?
 

Georges Clounet, le raffinement français !
Que boire à la fête du vin ? Eh béh, un thé !
 
Thé sur Garonne.
Thé sur tonneau.
 
 
A la tienne, Garonne, à bientôt la fête du vin....

En rêvant, un jour, d'une fête du thé !




Patrick

vendredi 24 juin 2016

Boire un Anji Bai Cha au gaiwan


L'Anji Bai Cha, 安吉白茶, littéralement thé blanc d'Anji, est un thé vert. Comme son nom ne l'indique pas! Il fait en fait référence à la couleur particulièrement pâle de ses jeunes pousses de printemps. La cueillette ayant lieu très tôt après l'hiver, fin mars/ début avril, les feuilles n'ont alors produit que très peu de chlorophylle.

Cela fait peut-être une vingtaine d'années qu'il est cultivé dans la région d'Anji dans le Zhejiang à partir d'un cultivar nommé Bai Ye Yi Hao, 白叶一号, feuille blanche numéro un. Certains prétendent qu'il est le descendant d'un ancien théier dont le thé légendaire était déjà réputé sous la dynastie Song.


Chacun son gaiwan!
Au passage, vous noterez que l'Anji Bai Cha a trouvé
sa place dans l'une des urnes créées par Camille Picard.










 
Après plusieurs tentatives, dont une bien infructueuse, j'ai enfin trouvé comment bien infusé, à mon goût, ce Ming Qian Anji Bai Cha (Anji Bai Cha pré-Qingming). En fait, il y a deux façons que je préfère. Vous n'aurez ici que la première. C'est une infusion continue en gros gaiwan dans lequel je bois directement et remet régulièrement de l'eau chaude. C'est très sympa de le siroter ainsi, tranquillement, sans souci de verser la liqueur dans une tasse, sans crainte de laisser trop longtemps infuser ou pas assez. J'aime le boire ainsi, à la coule!
  

Les feuilles sont longues et fine comme des aiguilles et d'un beau vert tendre. Des parfums de verdure s'en dégagent, herbe fraiche, herbe de blé, asperge, ainsi qu'une belle douceur gourmande qui m'évoque la vanille de Madagascar, un peu chocolatée et avec une légère note de pruneau.

Ce ne sont pas les plus belles feuilles d'anji Bai Cha que j'ai vue,
mais elles se défendent bien.
C'est beau de les voir s'ouvrir dans l'eau!

Des feuilles délicates et d'un vert si frais qu'on les croirait cueillies à l'instant.

Nous avons mis les feuilles et l'eau chaude dans nos gaiwans,
nous avons reposé les couvercles par dessus,
il ne nous reste plus qu'à boire directement à la tasse du gaiwan.
La soucoupe sert de anse.
Et c'est le couvercle qui sert à filtrer les feuilles!
En bouche, c'est sucré mais fin et riche en arômes. On y retrouve très bien ce que déjà senti dans les feuilles sèches avec plus de légumes verts de printemps comme la fève fraiche. Une douceur umami avec toujours ce côté fruité-vanillé avec une très légère pointe chocolatée. De la noisette fraiche comme pas encore tout à fait mûre et de la noisette grillée font une discrète apparition.

Un thé frais, végétal, gourmand et harmonieux.



[Pré-Qingming Anji Bai Cha du Palais des Thés]

vendredi 17 juin 2016

Impression nature

Camille Picard est une jeune céramiste avenante et je l'ai sentie sincère. J'ai immédiatement été touchée et attirée par son univers naturellement poétique: des pièces apparemment simples, épurées, dont la fantaisie s'exprime par petites touches. Un imaginaire du quotidien car, à ce que j'ai pu voir, toutes ses créations sont utilitaires. Elle travaille aussi bien la faïence blanche, décorée ou le grès noir. Elle est dans une démarche pratique qui frôle discrètement les frontières du rêve.


Les photos ne rendent pas hommage à ces boîtes, j'en suis désolée. A l’œil nu, il n'y a pas autant de contraste entre la couleur du couvercle et celle du corps de l'urne. J'ai pris ces photos lors d'une nuit d'insomnie, ceci explique sans doute en partie ce médiocre résultat. J'aimerais que vous puissiez les voir en vrai et les toucher. Vous craqueriez vous aussi, j'en suis sûre.

Ces boîtes sont fines, bien polies, lisse et plutôt légères. J'aime beaucoup cette sobriété dans la forme et la couleur. L'originalité intervient sur le couvercle, simple disque de grès ajusté dans l'ouverture, il est agrémenté d'un décors imprimé en relief. J'ai choisi l'urne au couvercle en lierre dont la couleur n'est pas uniforme, une discrète excentricité qui m'a attirée. Ainsi que l'urne aux fleurs. La nature s'invite à la maison, onirique et bienveillante... Une bonne fée s'y cache peut-être?

En tout cas, elle sera bientôt rejointe par des feuilles de thé. Je n'ai pas encore choisi lesquels... Mais j'espère qu'elle ne me les boira pas entièrement!

Camille écrit: "J'aimerais que chacune de mes pièces soit un voyage pour celui qui souhaite s'abandonner un moment." Bravo, c'est réussi!


jeudi 16 juin 2016

Origamique : délicate poésie de l'origami sur céramique...


Marine Roussel plie, coupe, travaille la céramique comme du papier, tout en finesse. Origami de porcelaine, fine, douce, satinée, tendre, délicate, féminine. Contraste. Grès sombre, nu, rugueux, brut, masculin. Yin et Yang.


Obligée! Je ne pouvais ramener qu'une pièce. J'avais envie de ce contraste entre le raffinement de la porcelaine blanc cassé et l'aspect rustique de ce sombre grès nu. Les deux sont élégamment travaillés, les parois sont minces, seule la matière fait toute la différence.

Par contre, s'il n'est pas difficile de trouver un usage, voire plusieurs, au plat creux de porcelaine, que ce soit pour le thé ou pour le repas, il est moins aisé d'employer le "pot", dont le grain accroche et dont la terre est particulièrement poreuse (pas question d'y mettre du liquide, ne servira donc pas de shuifang). Je songe y faire pousser une plante comme suggéré par Marine elle-même...

Acquisitions faites à Sadirac

Nous vous avons parlé de ce marché de la céramique de Sadirac et déjà donné un petit aperçu de nos acquisitions. Mais Sadirac est un véritable gouffre pour le portefeuille et nous n'avons su résister aux craquages.

Petite photo de groupe avant de vous les présenter plus en détail:


mercredi 15 juin 2016

Céramique en fête à Sadirac

Sadirac est un petit village à une quinzaine de kilomètres de Bordeaux, dans l'Entre-deux-Mers. Fondée dans l'Antiquité, il est un lieu de production de céramiques depuis au moins le bas moyen âge. Un petit musée de la poterie abrite quelques centaines de pièces du XIVè à nos jours et d'importantes ruines d'un four du début du XIXè. À 2 m de hauteur du foyer, les briques réfractaires, enserrées dans les pierres de taille, forment à elles seules un mur d'un-demi mètre d'épaisseur.

Sadirac est un village de potiers inscrit dans un réseau national. Tous les ans, il abrite, comme le week end dernier un marché des potiers : une quarantaine d'exposants cette année.

Dans le musée, pièces très récentes:


















 Concours de potiers, je ne vous révèle pas le thème:  


 Animaux de la ferme:

  








Décor japonisant:


 

















 Jolis bols:

















Comme du bois:
 Urnes aux couvercles de noyer oxydé:

Théières dynamiques:


















Le chouchou de Ségolène, Thierry Luang Rath. Les photos sont très mauvaises !


















Anne-Sophie Dubois-Lemay. J'ai beaucoup aimé son originalité:
 


 Il n'est pas impossible que vous retrouviez certaines pièces de ces potiers ou d'autres présents à Sadirac dans la rubrique "acquisition". 


Patrick

lundi 13 juin 2016

Quoi de neuf?

Quelques nouveautés se trouvent sur cette photo. Je vous laisse deviner lesquelles.


1, 2, 3, je compte sur mes doigts,
4, 5, 6, ce qu'il y a ici,
7, 8, 9, c'est qu'il y a du neuf!

jeudi 9 juin 2016

Chang Yun théiers violets 2011

Une jolie fin de soirée avec cette adorable mini-galette de pu'er sheng violet. Un peu trop compressée à mon avis. Avez-vous vu que j'ai eu la fève? Hahaha!
Rapidement, quelques impressions:
La première infusion était peut-être un peu longue. En bouche, il envoie fort, mais bien quand même. Une fraicheur d'herbes aromatiques, presque d'huiles essentielles tellement c'est costaud, qui dure longtemps, looongtemps! Un peu de fruité pointe le bout de son nez, plutôt agrume, zeste, pas bien défini... Je n'arrive pas à trouver un équilibre dans mes infusions, j'ai l'impression que soit je fait trop long et ça secoue les papilles, soit c'est un peu court et moins intéressant en bouche, un peu terne.
Ce pu'er est sympathique, j'aime bien. Mais il manque de complexité et de profondeur. En terme de pu'er pourpre (violet), je préfère nettement le Zi Yo Cha 2013.

Photo du jour : Bai Mao Hou, ptps2016


mercredi 8 juin 2016

Anji Bai Cha : tentative de dégustation...

    Les thés verts de Chine de ce printemps, j'en rêvait depuis un long moment. Et avec cette chaleur estivale qui s'est abattu sur nous aujourd'hui, je n'avais que ça en tête toute la journée: un bon thé vert pour me désaltérer et me rafraîchir. D'où achat compulsif du jour en passant devant une boutique de thé: pre-Qingming Anji Bai Cha et Bai Mao Hou.

    Ce soir, je me dépêche de rentrer pour savourer l'Anji Bai Cha. Mais même pas le temps de sortir le matos, le téléphone sonne. Je décroche et poursuis mes préparatifs puis mon infusion tout en étant en conversation. C'est mal aisé, surtout pour prendre des photos en plus en même temps, mais bon, c'est comme ça. Je trouve que mon thé n'infuse pas vite. Tout occupée que j'étais, et persuadée de l'avoir déjà fait, après avoir remplie la bouilloire, j'ai visiblement oublié de faire chauffer l'eau. Oups! la boulette. Pas grave, trop soif, trop envie. Après avoir raccroché le téléphone, je bois cette liqueur froide où les arômes, bien que plutôt déjà agréables, sont faibles. Je "checke" les photos: vraiment pas terribles. Faire trois choses en même temps ne donne pas de bons résultats, ni pour le thé, ni pour les photos et mon interlocuteur s'est senti quelque peu délaissé je suppose... Bref, pas une bonne idée.

    Je fais chauffer l'eau cette fois-ci et c'est parti pour la deuxième infusion. Pas trop chaude tout de même parce comme je bois au verre à pied, j'ai un peu peur qu'il ne résiste pas... Peut-être à tord? Il a l'air d'être assez solide, en fait. Ca infuse plus vite que dans l'eau froide, l'eau se colore très légèrement. Je prends même une photo rapidement avant que mon thé ne refroidisse.

Puis, m'installe confortablement, verre à la main, pour le déguster. Une gorgée, nouveau coup de fil. Dommage, en discutant, je ne prête pas assez attention à ce que je bois. Mais j'apprécie quand même. A la fin de la conversation, le reste de liqueur est bien froid, encore! Je finis le verre. Et me lance dans une troisième infusion. La malédiction s'acharne. Devinez quoi... Eh oui, nouvel appel téléphonique.

    Je ne dégusterais donc pas correctement ce thé aujourd'hui. Mais j'ai bien aimé le parfum des feuilles sèches: très végétal avec une belle fraicheur d'herbes aromatiques et une note plus douce, vanillée, voire quelque chose de presque, et j'insiste bien sur ce presque, chocolaté. Pour ce qui est des arômes et saveurs en bouche, ça va être plus délicat de les décrire précisément. J'en referai une dégustation plus convenable. Mais en attendant, j'en retiens surtout le végétal (asperge, fèves fraîches,...?),  la fraicheur et la douceur. Plutôt agréable. J'en profiterai mieux la prochaine fois!

mardi 31 mai 2016

La petite enveloppe du jour...

... m'attendait patiemment dans ma BAL. J'ai joué à une petite devinette "théesque" sur facebook et j'ai gagné ces 3 échantillons de wulongs taïwanais. Pourtant, sans me péter les bretelles, ce n'était si facile que ça. (Bon d'accord, je me les pète un peu quand même!)


Merci Greg de gongfucha.fr!


lundi 30 mai 2016

Ye sheng hong cha 2015...

...Aussitôt reçu, aussitôt goûté!

Belles feuilles sèches du Ye Sheng Hong Cha 2015 dans une soucoupe/présentoir par Sylvie Godel;
nouveau yunomi blanc par Ikuyo Pupier, acquis la semaine dernière à la Galerie des Sélènes;
théière "moondust green bell" et son assiette par monsieur Weilong;
shuifang par Jérôme Hirson.


J'avais beaucoup aimé la version 2014 de ce thé, un échantillon "blind test" d'Olivier Schneider (Puerh.fr), qui caché au milieu d'un thème sur le puerh m'avait étonnée et charmée. Surprise par l'odeur des feuilles sèches et suspectant déjà plus que fortement un thé rouge et non un puerh, je l'avais infusé en gaiwan de porcelaine pour ne prendre aucun risque. Je me souviens encore de cette note de rose dominante et de ce côté sucré... un véritable bonbon!

En cette fin d'après-midi, je décide de l'infuser dans ma théière "moondust green bell", en terre nue à l'intérieur. Une théière réservée aux thés rouges chinois et taïwanais. 8g pour un volume de 140ml (pour une fois que je pense à vérifier mes paramètres!). Eau Volcania. Multiples infusions, en mode gong fu.

Déjà, il y a la fleur. Moins éclatante que dans mon souvenir du 2014. Est-ce dû à la terre? Je l’essaierai  en porcelaine pour comparer. Plus précisément, de la confiture de rose. Du miel clair, subtil. Une note discrète de cacao. Le tout soutenu par une élégante note de cuir neuf. Petite pointe d'acidité qui taquine gentiment la langue.

C'est un thé équilibré dans ses arômes. Je le trouve moins "bonbon" que le 2014, moins de risque d'être écœuré aussi. Je suis contente de mon achat. Je sens que je vais passer de bons moments avec ce thé rouge du Yunnan... Des thés rouges qui, jusqu'à ma découverte du Ye Sheng Hong Cha, ne me plaisaient vraiment, mais alors, vraiment pas. C'est ici une belle réconciliation.

dimanche 29 mai 2016

Shuifang wabi-sabi

J'avais choisi ce saladier/assiette-creuse de Jérôme Hirson parce que j'aimais bien son côté rugueux, un peu brut, irrégulier, imparfait: wabi en japonais. Je m'étais dit qu'il serait parfait pour servir de shuifang (lors du gong fu cha, récipient pour les eaux usées et les feuilles épuisées). Je ne m'étais pas trompée, je l'adore.
Avec un peu de temps, et beaucoup d'usage, il s'est bien patiné: sabi en japonais. Je l'adore encore plus.
Voici ce que cela donne aujourd'hui, en gros plan, et en cours d'utilisation.


Flou artistique sur le Sejak











Mes premières impressions sur ce thé coréen de ce printemps ICI.

jeudi 26 mai 2016

Chaxi chocolat pour le Mi Lan Xiang Fengxi

Soirée avec l'un de mes thés chouchous, le Mi Lan Xiang Fengxi (Camellia Sinensis), un wulong du Guangdong. Douceur aux notes de fruits exotiques typiques de ce genre de thé (litchi, pêche) et une pointe de zeste d'agrume. Des arômes soutenus par une jolie amertume florale. C'est l'un de ces thés que j'aime avoir en profusion chaque année dans mes placards. Cette année, j'en ai pris 500g...


Ambiance chocolat pour le chaxi avec cette toute mignonne petite théière en forme de poire acquise en début d'année (Taïwan Tea Crafts). Elle s'est, on ne sait comment ni pourquoi, tranquillement tournée vers les wulong de type Dan Cong. Le liqueurs obtenues sont sensiblement différentes qu'en gaiwan. Avec ces derniers, j'ai l'habitude de bien charger et de faire des infus flash. Ici, la verse est plus lente donc les infusions plus longues. Je charge quand même beaucoup. Le résultat est différent, moins équilibré entre la douceur fruitée et l'amertume florale. Cette dernière a tendance à prendre un peu le dessus. Mais j'aime bien. Je découvre une autre facette de ce thé. Façon sensations fortes!

mercredi 25 mai 2016

Chawan céladon

Qui ne va pas dormir cette nuit? Oui, c'est moi. Mais je n'ai pas pu résister à l'envie d'inaugurer mon tout nouveau chawan acquis ce soir-même à la Galerie des Sélènes. C'est un bol réalisé par Eukeni Callejo, dont la galerie présente actuellement, et jusqu'au 11 juin, l'exposition Fallen Angel. Et c'est encore un céramiste de par chez nous. Nous sommes gâtés par ici!






J'aime sa forme haute et relativement étroite, son mouvement un peu courbé, déhanché, sa couleur céladon mouchetée par endroit un peu comme des éclaboussures de matcha, son touché lisse et ses petites craquelures...




dimanche 22 mai 2016

Blue Ice...

Chaxi bleu glacier cet après-midi pour le Sejak, thé vert coréen de ce printemps, ici-même en photo. Suivi par un Longfexia Gaoshan, Wulong taïwanais de cet hiver, sur le même chaxi (pas de photo, désolée). Bonsaï* acquis hier par Patrick au Mai Talençais (6e édition)... Avec quelques céramiques d'une céramiste qui débute, Marine Feuillerat, dont le saladier nous fait office de shuifang sur ce chaxi.



* Oups! C'est une erreur, si les céramiques ont bien été acquises au Mai Talençais, le pré-bonsaï, lui, vient de chez Bonsaï Barber (Bordeaux).