dimanche 16 septembre 2012

"Le fleuve jaune", Aldo Pavan

 
CE N'EST PAS SEULEMENT UN FLEUVE, C'EST UN DRAGON. Un dragon singulier cependant. Il en a tous les attributs mythologiques : un peu tigre, un peu lion, un peu serpent comme le veut la tradition chinoise. Mais c'est aussi une entité incontrôlable, totalement imprévisible, porteur d'inconnu pour l'avenir. Son nom : le fleuve Jaune, Huanghe en chinois. Sa queue repose sur le toit du monde, le haut plateau tibétain où il prend sa source. Sa gueule s'ouvre vers la mer Jaune et le golfe de Bohai, à son embouchure.

(Introduction, p.15) 



AVIS :

La Chine, ses paysages majestueux, ses peuples si variés, ses costumes, ses coutumes, ses traditions mais aussi sa modernité. Un voyage entre mythe et réalité le long du Huanghe, tout en magnifiques photos légendées (lieu, anecdote, aspect culturel, vie quotidienne...) et accompagnées, à chaque grande étape, de textes introductifs, plutôt poétiques.

Cet ouvrage constitue une première approche particulièrement séduisante et une vision très occidentale de cette Chine mystérieuse et haute en couleur, la Chine rêvée, sans doute un peu loin des réalités et des problèmes actuels de ce vaste pays, mais si belle et attirante...

Les photos sont absolument sublimes. Ne serait-ce rien que pour elles, ce livre mérite une belle place dans notre bibliothèque ! 



PRESENTATION DE L'EDITEUR :

LE FLEUVE JAUNE
L’ÂME DE LA CHINE
Ce n'est pas seulement un fleuve, c'est un dragon. Un peu tigre, un peu lion, un peu serpent comme le veut la tradition chinoise. Son nom : le fleuve Jaune, Huanghe en chinois. Sa queue repose sur le toit du monde, le haut plateau tibétain où il prend sa source. Sa gueule s'ouvre vers la mer Jaune, à son embouchure. Son dos s'arc-boute à travers les terres arides du désert et des steppes de Mongolie intérieure. Puis, il franchit le plateau de loess et accomplit une course exténuante, se frayant un chemin entre les villes trépidantes, les barrages qui freinent son cours, les champs en terrasse et les sites industriels. Ses eaux creusent des vallées profondes et se chargent de boues, des boues jaunes bien sûr, auxquelles il doit son nom. Chargé de sédiments, il irrigue les rizières, dispensant le précieux limon dans les champs. Et ce n'est pas tout : il abreuve 155 millions d'individus. Mesurant 4850 kilomètres de long, c'est le huitième fleuve du monde par sa longueur. Les Chinois le considèrent comme la "Mère de la Chine" : c'est en effet au fil de ses eaux que la civilisation des Han, l'ethnie dominante, est née. Ses rives ont vu s'établir des royaumes, prospérer des empires, chevaucher des armées d'envahisseurs. L'incroyable armée en terre cuite de Xi'an, retrouvée aux portes de Xi'an, en témoigne. Pourtant les Chinois ont aussi surnommé le fleuve Jaune "Le désespoir de la Chine". Ses crues fréquentes et catastrophiques sont un véritable fléau. Il y a plus de quatre mille ans, Yu le grand, empereur mythique, fondateur de l'hydraulique, déclarait déjà : "Tenir en respect le fleuve Jaune, c'est tenir la Chine".