lundi 18 avril 2016

Dan Cong Zhu Ye 2011

Dégustation du 18/04/2016
 
Ce jour, nous décidons de goûter à nouveau ce Dan Cong Wulong que j'avais tant apprécié il y a un peu plus d'un an.

Voici d'ailleurs ce que j'en disais le 17 février 2015 sur le Forum des Amateurs de Thé
Etonnante texture épaisse et huileuse, qui devient de plus en plus soyeuse au cours des infusions, sans trop perdre de son épaisseur, et développe tout juste ce qu'il faut d'amertume.

Parfums et arômes sont multiples, se distinguent à peine les uns des autres, leurs évocations s'enchainent, tournent, disparaissent et reviennent : beurre roux mousseux, miel clair, agrumes divers, fruits exotiques comme le ramboutan ou le longane, fleurs telles que le jasmin, l'osmanthus ou même le géranium, confiture de rose, feuilles de kaffir, de mandarine et d'orange, feuilles de buis ou de lierre, etc... Difficile de faire la part des choses, c'est un tel festival !

Les dominantes sont plutôt exotiques (fruitées et florales), sans un arôme qui ressorte beaucoup plus que les autres, pur et éclatant, mais ce n'est pas un défaut. J'aime beaucoup ce bouquet, cette fusion harmonieuse des flaveurs...

Que du bonheur !

Mais, pour ne pas m'influencer moi-même, je n'ai pas relu mes anciennes notes de dégustations avant d’entamer celle-ci.

Il reste à peine assez de feuilles pour refaire un test. 3,5g dans le petit gaiwan M3T.

Aspect des feuilles sèches
Longues, légèrement torsadées, d'un noir au reflets verts.

Parfums des feuilles
Les feuilles sèches sentent le miel clair, la fleur,  une légère note de zeste d'agrume.

Les feuilles réchauffées dans le gaiwan humide dégagent un parfum plus fruité accompagné d'une note de miel plus prononcée également.

Sur le couvercle du gaiwan, nous restons sur les mêmes impressions mais avec plus de variations et d'évolutions sur chaque thème: miel, caramel clair au lait, fruits, zeste, fleurs...

Liqueur 1
La liqueur est limpide et d'un beau jaune orangé. L'on retrouve les mêmes parfums que sur le couvercle du gaiwan. En bouche, la texture est assez coulante, très finement soyeuse.

Les arômes arrivent doucement sur la langue et le palais, puis s'est une foule d'évocations : poire, caramel léger, miel clair, zeste d'agrume encore un peu timoré, sensible note florale... Je trouve cette liqueur un peu légère, sans doute un peu courte pour la (faible) quantité de feuilles.

Liqueur 2
Les arômes se précisent avec en tête : fruits du verger, clémentine et zestes de différents agrumes,  herbes aromatiques.


Liqueur 3
Elle est plus orangée, voire ambre clair.
Je sens de plus en plus d'herbes aromatiques, toujours des zestes et de la clémentine, des fruits jaunes et des fruits exotiques un peu floraux.

Les liqueurs 4 à 7 seront assez semblables à la précédente avec un développement des notes d'herbes aromatiques en même temps que les autres arômes vont s’atténuer au fur et à mesure des infusions. La liqueur restera cependant toujours très harmonieuses avec de nombreux arômes fondus les uns dans les autres. Pas d'amertume forte mais au contraire très délicate et discrète.

La 8e liqueur sera issue d'une bien  looooongue infusion. Malgré cela, toujours trèèèès peu d'amertume. Mais également peu d'arômes, juste comme un souvenir d'herbes aromatiques et de zeste d'agrume. Le thé est épuisé.


En conclusion, je dirais que c'est un excellent thé, très harmonieux mais qui a sans doute pâti de son faible dosage lors de cette session. Il n'a donc pas pu s'exprimer entièrement, comme à la première dégustation, où il était topissime!







vendredi 15 avril 2016

Cha No Yu - 1


    Le cha no yu est le cérémonie japonaise du thé. Son origine remonte au VIe siècle lors de l'introduction du thé au Japon concomitante à celle du bouddhisme. Selon l'usage répandu sous la dynastie Tang (618-907), le thé est consommé réduit en poudre et battu dans l'eau chaude, c'est donc sous cette forme qu'il apparaît au Japon. Au IXe siècle, des bonzes ramènent de Chine les premières semences de thé.
      
    A la suite de la chute de la dynastie Tang, la Chine connait une période d’instabilité, les échanges avec le Japon sont interrompus et pendant deux siècles, le thé disparait du Japon.
 
    Au XIIe siècle, le moine japonais Eisai part étudier le bouddhisme en Chine. Il y réside 24 ans sous la direction de maître chan. A son retour, il réintroduit le thé et développe les théories chan. Il est considéré comme créateur de la cérémonie cha no yu. Une cérémonie donc très empreinte du bouddhisme zen (zen étant la prononciation japonaise de chan).
     
    Mais c'est sans doute Sen No Rikyu, au XVIe siècle, qui marque le plus de son empreinte cette cérémonie en la codifiant jusque dans le moindre détail.



       Le 14 décembre 2013, nous avons pu assisté à un extrait d'une des cérémonies du thé japonaises, au marché de St-Médard-en-Jalles, grâce à l'importateur de thé japonais UMAMI (qui depuis a malheureusement cessé son activité). Souvenirs :