jeudi 8 novembre 2012

"Le Tao de Pooh" de Benjamin Hoff

Winnie the Pooh, c'est le célèbre Winnie l'Ourson, cet adorable petit ours qui vagabonde ici et là en posant des questions idiotes et traverse toutes sortes d'aventures sans jamais perdre ce bonheur naïf qui est le sien.
C'est donc en compagnie de Winnie, avec ses amis de toujours, Bourriquet qui se tourmente, Porcinet qui hésite, Coco Lapin qui calcule et Maître Hibou qui pontifie, que le lecteur trouve son chemin à travers les principes du taoïsme. Car les sages sont des Enfants-Qui-Savent. Qui savent quoi ? Lisez ce livre et vous le saurez. Et peut-être votre vie en sera-t-elle changée.


En chacun de nous sommeillent un Maître Hibou, un Coco Lapin, un Bourriquet, et un Pooh. Si nous étions malins, nous choisirions la Voie de Pooh. Comme venant de loin, elle nous interpelle, réveillant en nous l'esprit de l'enfant. Elle est peut-être parfois difficile à entendre, mais elle est importante, parce que sans elle nous ne parviendrions jamais à trouver notre chemin à travers la Forêt.

 

Cet étonnant petit livre nous délivre les secrets d'un bonheur simple, celui de Winnie the Pooh (Winnie l'ouson, en France) qui, sans le savoir, applique, et même incarne ici, les principes du taoïsme. Illustré d'exemples clairs et compréhensibles par tout un chacun, grâce aux interventions du candide et toujours joyeux petit ourson qui pose des questions apparemment idiotes à l'auteur, cet ouvrage nous propose une voie toute en simplicité pour découvrir les principes du taoïsme.


Les dialogues entre Pooh et l'auteur sont drôles, légers... savoureux comme du bon miel ! Je vous défie de ne pas sourire en les parcourant. D'ailleurs, voici comment commence l'avant-propos :

"Qu'est-ce que tu es en train d'écrire ?" demanda Pooh, grimpant sur ma table de travail. "Le Tao de Pooh", répondis-je. "Le comment de Pooh ?" s'exclama-t-il, faisant une trace sur un des mots que je venais d'écrire. "Le Tao de Pooh", répétai-je en repoussant sa patte avec mon stylo. "Cela ressemble plus au Oh ! de Pooh", dit Pooh, frictionnant sa patte. "Eh bien, ça ne l'est pas", répondis-je avec humeur. "Et de quoi est-ce que cela parle ?" demanda Pooh en se penchant en avant et en faisant à nouveau une traînée sur un autre mot. "Cela parle de comment rester serein et garder son calme en toute circonstance !" hurlai-je. "L'as-tu lu ?" demanda Pooh.

Décidément, cet ourson est plein de sagesse...

Il a déjà compris, mais sans jamais le formuler ou l'analyser, la clé de la sagesse taoïste. Pooh ne calcule pas, n'hésite pas, ne se tourmente pas... Bref, il ne se prend pas la tête, il EST tout simplement, tout naturellement, intuitivement. 

Pooh est incapable de nous expliquer ce qu'est le Bloc de Bois Brut avec des mots, simplement parce qu'il est cela. Telle est la nature du Bloc de Bois Brut.

Voici également un extrait pour vous aider à comprendre d'où vient cette expression de Bloc de Bois Brut, "P'o" - quelle coïncidence! - en chinois :
Ainsi, à partir des termes "arbre croissant en fourré" ou "bois non coupé", on a forgé le sens de "choses dans leur état naturel" - c'est ce que signifie, dans les versions occidentales des textes taoïstes, la traduction "Bloc de Bois Brut".

Vous l'aurez compris, en compagnie de Pooh, le taoïsme c'est enfantin ! Mais attention, l'auteur s'adresse bien à un public adulte (également tout à fait à la portée d'un adolescent).

Un excellent petit livre pour aborder, en toute simplicité et avec facilité, les notions essentielles du taoïsme. Je vous le conseille chaleureusement.

Une ancienne maxime taoïste dit : "Un voyage de mille lieues commence par un seul pas", ce modeste livre constitue un joyeux premier pas pour qui veut bien suivre la Voie de Pooh !

jeudi 1 novembre 2012

"L'Art d'Asie : Chine, Corée, Japon" de Stefano Vecchia

L'Art d'Asie : Chine, Corée, Japon de Stefano Vecchia, dans la collection Génie de l'art aux éditions Place des Victoires.  

La Chine, de par l'ancienneté et le caractère exceptionnel de ses manifestations artistiques, a marqué les territoires soumis à son influence culturelle, voire à sa domination politique. Le Japon et la Corée ont néanmoins su assimiler et réélaborer ces influences. Le bouddhisme, mêlé aux prariques religieuses autochtones - taoïsme et culte des ancêtres en Chine, shintoïsme au Japon et chamanisme en Corée -, a également laissé une forte empreinte sur les traditions artistiques de cette région. La céramique, la porcelaine, la peinture et l'art du laque atteignent un niveau de raffinement incomparable.

Un glossaire, un point sur les dynasties chinoises et un focus sur la calligraphie complètent ce volume.

"Génie de l'art", une collection essentielle pour appréhender les grands mouvements artistiques, une encyclopédie visuelle à la portée de tous.
 
Cet ouvrage est une ressource photographique sur les arts asiatiques. Les oeuvres sont présentées en deux ou trois chapitres par pays - Chine, Japon et Corée. Il y a très peu de texte mais celui-ci va à l'essentiel : une brève introduction pour chaque chapitre resituant la période historique concernée, et quelques phrases explicatives qui ponctuent l'ouvrage en apportant des renseignements utiles, bien que particulièrement succincts (trop?), à la compréhension des arts asiatiques et à leur évolution.  Comme ce court passage sur le jade dans le chapitre 1-CHINE Mille royaumes à l'aube de l'histoire :
 
Le jade (Yu) joue un rôle très particulier dans la tradition chinoise. Relié à l'idée de beauté, de pureté et de quelque chose de précieux, il est employé dès le cinquième millénaire avant Jésus-Christ aussi bien dans le domaine rituel, qu'artisanal et artistique.

Des cartes nous restituent le découpage de ces pays au cours de l'histoire. Pour la Chine, nous bénéficions même d'une chronologie illustrées des différentes dynasties.
 
Ce livre est d'une grande richesse iconographique, les photographies y sont superbes et les sujets variés : architecture, sculpture, artisanat, peinture... C'est magnifique et cela constitue une intéressante première approche, ou un bref récapitulatif visuel pour ceux qui connaissent déjà, de l'histoire des arts asiatiques.
 
Pour approfondir les notions abordées ici, il y a d'autres ouvrages bien plus précis, le plus complet que je connaisse actuellement étant Les Arts de l'Asie Orientale aux mêmes éditions (mais il est très encombrant et sa manipulation peu aisée... on ne peut pas tout avoir!).

dimanche 16 septembre 2012

"Le fleuve jaune", Aldo Pavan

 
CE N'EST PAS SEULEMENT UN FLEUVE, C'EST UN DRAGON. Un dragon singulier cependant. Il en a tous les attributs mythologiques : un peu tigre, un peu lion, un peu serpent comme le veut la tradition chinoise. Mais c'est aussi une entité incontrôlable, totalement imprévisible, porteur d'inconnu pour l'avenir. Son nom : le fleuve Jaune, Huanghe en chinois. Sa queue repose sur le toit du monde, le haut plateau tibétain où il prend sa source. Sa gueule s'ouvre vers la mer Jaune et le golfe de Bohai, à son embouchure.

(Introduction, p.15) 



AVIS :

La Chine, ses paysages majestueux, ses peuples si variés, ses costumes, ses coutumes, ses traditions mais aussi sa modernité. Un voyage entre mythe et réalité le long du Huanghe, tout en magnifiques photos légendées (lieu, anecdote, aspect culturel, vie quotidienne...) et accompagnées, à chaque grande étape, de textes introductifs, plutôt poétiques.

Cet ouvrage constitue une première approche particulièrement séduisante et une vision très occidentale de cette Chine mystérieuse et haute en couleur, la Chine rêvée, sans doute un peu loin des réalités et des problèmes actuels de ce vaste pays, mais si belle et attirante...

Les photos sont absolument sublimes. Ne serait-ce rien que pour elles, ce livre mérite une belle place dans notre bibliothèque ! 



PRESENTATION DE L'EDITEUR :

LE FLEUVE JAUNE
L’ÂME DE LA CHINE
Ce n'est pas seulement un fleuve, c'est un dragon. Un peu tigre, un peu lion, un peu serpent comme le veut la tradition chinoise. Son nom : le fleuve Jaune, Huanghe en chinois. Sa queue repose sur le toit du monde, le haut plateau tibétain où il prend sa source. Sa gueule s'ouvre vers la mer Jaune, à son embouchure. Son dos s'arc-boute à travers les terres arides du désert et des steppes de Mongolie intérieure. Puis, il franchit le plateau de loess et accomplit une course exténuante, se frayant un chemin entre les villes trépidantes, les barrages qui freinent son cours, les champs en terrasse et les sites industriels. Ses eaux creusent des vallées profondes et se chargent de boues, des boues jaunes bien sûr, auxquelles il doit son nom. Chargé de sédiments, il irrigue les rizières, dispensant le précieux limon dans les champs. Et ce n'est pas tout : il abreuve 155 millions d'individus. Mesurant 4850 kilomètres de long, c'est le huitième fleuve du monde par sa longueur. Les Chinois le considèrent comme la "Mère de la Chine" : c'est en effet au fil de ses eaux que la civilisation des Han, l'ethnie dominante, est née. Ses rives ont vu s'établir des royaumes, prospérer des empires, chevaucher des armées d'envahisseurs. L'incroyable armée en terre cuite de Xi'an, retrouvée aux portes de Xi'an, en témoigne. Pourtant les Chinois ont aussi surnommé le fleuve Jaune "Le désespoir de la Chine". Ses crues fréquentes et catastrophiques sont un véritable fléau. Il y a plus de quatre mille ans, Yu le grand, empereur mythique, fondateur de l'hydraulique, déclarait déjà : "Tenir en respect le fleuve Jaune, c'est tenir la Chine".


jeudi 23 août 2012

Cheesecake Mon Bel Oranger

Comme promis sur notre page la semaine dernière (Que voulez-vous? C'est les vacances! On flâne de-ci de-là... loin du Net en somme ^_-), voici ma recette de cheesecake que j'ai nommé Mon Bel Oranger, vous comprendrez aisément pourquoi en parcourant la liste des ingrédients.

INGREDIENTS

Pour la pâte:
- 30g de beurre
- 20g de cassonade (facultatif, vu que les biscuits sont souvent déjà très sucrés ; personnellement je préfère sans)
- 100g de biscuits secs
- 2 cuillères à soupe de thé "Earl Grey Fleur Bleue" de "Cha Yuan" (j'ai choisi celui-ci car il est particulièrement riche en essence de bergamote, son parfum est puissant) préparé de manière très concentrée (2 bonnes cuillères à café de feuilles de thé infusées dans un fond d'eau dans un set de dégustation -ou dans une tasse si vous préférez- pendant 4 minutes)

Pour la garniture:
- un peu de marmelade
- 3 œufs frais
- 45g de cassonade
- 200g de mascarpone
- 100g de fromage frais
- 4 cuillères à soupe de fleur d'oranger
- une orange confite ou, mieux à mon avis, des kumquats confits (facultatif)

Emiettez les biscuits puis mélangez tous les ingrédients de la pâte ensembles (je préfère le faire manuellement mais rien ne vous empêche de mixer le tout). Si vous le souhaitez, vous pouvez faire fondre votre beurre au préalable, mais là la température ambiante était tellement élevée, et avec l'ajout du thé chaud en plus, le beurre fondait tout seul.
Répartissez la pâte obtenus dans 6 ramequins. Tassez la avec le dos d'une cuillère. Recouvrir d'une très fine couche de marmelade.

N'oubliez pas de préchauffer votre four à 160°C.

Séparez les blancs d’œuf des jaunes.
Battez les blancs en neige.
Dans un saladier, blanchissez les jaunes avec le sucre (= fouettez jusqu'à ce que le mélange devienne plus pâle, plus mousseux). Ajoutez le mascarpone, le fromage frais et la fleur d'oranger. Mélangez bien. Incorporez les blancs en neige et mélangez délicatement.
Répartissez la préparation au fromage dans les ramequins.
Enfournez (160°) pendant 30 minutes environ, selon le four. (Personnellement je préfère quand le cheesecake n'est pas trop cuit, donc plus onctueux... Pour moi cette fournée était donc un peu trop cuite. La prochaine fois je penserais à les mettre moins près de la résistance du four!)
Placez au réfrigérateur pendant une nuit.

Servir bien frais, chaque ramequin recouvert d'une rondelle d'orange confite, ou de plusieurs rondelles de kumquat confit. (j'adore avec le kumquat, ça se marie à merveille avec ce cheesecake... La petite touche gustative et visuelle qui finalise si bien cette pâtisserie!)


ACCORD MET-THE :
Pour accompagner cette pâtisserie, je vous propose  des classiques, un thé "goût russe" (7 agrumes) pour un accord riche de notes acidulées d'agrumes ou un Ceylan (nature) pour corser un peu l'affaire et trancher justement un peu avec les notes d'agrumes!
Pour les plus audacieux, je suggère plutôt un Da Hong Pao dont les délicates notes fruités et épicées viendront compléter et enrichir les notes acidulées et fruitées du dessert alors que ses puissantes notes de torréfaction les rehausseront par contraste.


jeudi 9 août 2012

Sur la plage abandonnée...

"Sur la plage abandonnée, coquillage et crustacés"... patatitatitataa...
En fait la plage n'a rien d'abandonnée, bien au contraire, il nous faudrait plutôt chanter: Sur la plage hyper-bondée, coquillage et... zhong de thé!

Notre zhong est voyageur dans l'âme, il veux expérimenter le monde. Avec André Gide ("Les nourritures terrestres"), il nous dit:

 « Il m’est égal de lire que les sables des plages sont chauds,
je veux que mes pieds nus le sentent.»

(Dommage pour lui, il n'a pas de pieds... En fait, heureusement pour lui car le sable est brûlant! Mais je m'égare.)


Il lui faut bien cela, au zhong, pour bien s'hydrater et se détendre: ciel bleu, soleil, mer et thé. Par contre, ça manque d'ombre et de fraîcheur, même sous l'abri de plage, le pauvre... et pauvre de nous!

Oui, pauvre de nous. Malheureusement pour nous et pour nos "cyberzamis", notre zhong étant nomade, entre ses sorties au parc, à la mer ou je ne sais où, nous sommes moins disponibles car obligés de le suivre partout pour veiller sur lui et son bien-être. Nous lui sommes dévoués mais, comme il nous mène la vie dure, pff!

Bref, nous vous demandons compréhension pour notre manque d'assiduité sur notre blog (et sur le Net en général, mais aussi dans la préparation de nos échantillons pour les échanges de thé) et, surtout, un peu de compassion devant notre martyr...
Mais quand est-ce que cela finira, c'est épuisant tant d'activités!

Bonnes vacances, bon été à tous... Et, n'oubliez pas, laissez vos zhongs libres d'aller où ils veulent!

dimanche 5 août 2012

Et si nous allions "pique-nithé"?


Nous profitons des jours de beau temps (donc pas aujourd'hui, malheureusement) pour "pique-nithé". Oui, je sais, ce mot n'existe pas mais pourtant nous le pratiquons. D'ailleurs, j'ai pris des photos lors de notre dernière expédition "prendre un thé en extérieur" (ce peux être une définition du mot "pique-nithé") afin de vous en expliquer le principe.


Tout d'abord, les fondamentaux, il nous faut donc impérativement du thé dans une petite boîte de préférence, du matériel pour l'infuser (zhong, théière, etc.), autant de tasses que de participants, un sac pour transporter tout le matériel et des torchons/serviettes qui nous servent à emballer nos porcelaines pour éviter la casse mais qui s'avèrent également utiles en tant que mini-nappes pour notre "pique-nithé". Quant à l'eau chaude nous la transportons dans un ou deux thermos, selon le temps que nous passons à l'extérieur. Ensuite, vous pouvez agrémenter cette base comme bon vous semble.

Ce jour-là, nous choisissons le Long Men Si Ji Chun de "Thés de Chine", un zhong suffisamment grand pour partager sont contenu entre nous deux, mais pas trop grand pour rester pratique et pour infuser correctement notre thé. Comme nous voulons en profiter un certain temps, nous prenons deux thermos d'eau bouillante (même si je n'en ai pris qu'un en photo, vous verrez l'autre une prochaine fois). Nous n'allons pas bien loin puisque notre destination du jour est "Le Parc Bordelais". Nous accompagnons ce moment de regards tendres, d'un peu de lecture...
...de quelques biscuits, d'un brin de conversation, de la prise de quelques photos et d'un subtil mélange de Yin et de Yang.

C'est avec bonheur que nous accueillons les amis et les curieux, ce jour là... un écureuil!


"Je remercie mère Nature
pour les nombreux phénomènes qu'elle nous offre"


(Kenneth Cook, "Le Koala tueur et autres histoires du bush", début de la première phrase de la nouvelle "La vie sexuelle des crocodiles". Cette histoire commence bien mais ça se corse ensuite... Ces nouvelles sont hyper-drôles!)

Bon été à tous!

lundi 30 juillet 2012

Les 3 Empires

Aujourd'hui rapide dégustation d'un thé parfumé, "Les 3 Empires" de Theodor.

Voici ce que l'on m’annonce sur le sachet échantillon offert par la maison de thé lors d'une commande: thé vert parfumé, amande, datte et fleurs.

Le parfum des feuilles sèches est doux, presque sucré (la datte?... et moi qui n'aime pas cela!) et floral. Au nez, je ne parviens pas à déterminer la fleur. Oups! LES fleurs, il y a deux types de pétales parmi les feuilles, des jaunes, que l'on voit bien sur la photo ci-contre, et des blancs très fins et arrondis. Je ne sens pas l'amande et ne la vois pas non plus.


Infusion en set de dégustation, 2g, eau à peine à 80°, pendant environ 2 minutes.

Comme vous ne pouvez pas le constater sur mes trop sombres photos, la liqueur est jaune d'or tirant légèrement sur le vert.  
De très nombreuses miettes sont passées en tasse, au point que je décide de filtrer à nouveau. C'est mieux mais malgré cette précaution un dépôt abondant reste au fond de la tasse et la liqueur est astringente et développe une amertume.
Le goût en lui-même n'est pas désagréable, au début du moins. Je ne trouve pas du tout l'amande. J'y sens bien le sucré de la datte, mais finalement cela passe très bien, au côté de ce qui me rappelle la fleur d'osmanthe. C'est très floral seulement je n'arrive toujours pas à déterminer l'autre ou les autres fleurs. Par contre, je n'apprécie pas du tout les arômes qui restent en bouche après avoir avalé la liqueur.


Bref, même si je n'ai pas été rebutée par le goût de la datte, qui s'est fait plutôt discret en fin de compte, je n'apprécie pas vraiment ce thé. Par curiosité, après avoir fini ma tasse, je suis allée voir sur le site la façon dont ils le décrivent et, surprise, en plus de l'osmanthe, il y aurait de la fleur d'oranger, que j'adore mais que je n'ai pas ressentie dans ce thé, c'est dommage.  Par contre nulle trace de l'amande, n'y en aurait-il réellement pas? Cela expliquerait pourquoi je ne l'ai pas trouvée non plus lors de cette dégustation...

Description du site : "Trois notes en passant par Constantinople, Byzance et Istanbul. Le thé vert, les dattes, la fleur d'oranger et la fleur d'Osmanthe s'unissent pour souligner de l'Orient ce qu'il a de chic et d'envoutant et qui le rend impérial."

lundi 23 juillet 2012

Première dégustation cubiste


A l'aveugle à nouveau, je goûte ce que je reconnais être un Dan Cong, ou peut-être pour reprendre la remarque de David à propos d'un billet précédent, un Phoenix Oolong. C'est plus précisément un Mi Lan Xiang mais après quelques mois sans pratique de la dégustation, j'ai perdu de l'entrainement ;-) Il faut goûter, pas nécessairement beaucoup, mais régulièrement pour se faire le nez : apprendre à mettre des mots sur les sensations, mémoriser les odeurs, les discriminer.


I Les feuilles sèches

Elles ont des teintes sombres allant du brun au noir. Elles sont fines, longues. Elles sont très torréfiées et dégagent des notes de caramel, charbon et bois brûlé. Placées dans un zhong chaud, elles développent des parfums de fruits rouges comme la mûre.

L'infusion se fait dans de l'Ogeu presque bouillante, dans un zhong de porcelaine très fine. La première dure moins de la moitié d'une minute, les autres une quinzaine de secondes.

II La tasse à sentir :

Toujours au nez, je sentirai du caramel, quelquefois des épices et parfois du bois brûlé. Il y a aussi un aperçu d'autres notes, agréables et fruitées, mais qui disparaissent trop vite pour que je puisse les identifier vraiment. Elles n'apparaissent qu'en souvenir lointain, déjà effacées.


 
III La liqueur :

Et pourquoi ne pas troubler le lecteur aussi ? Lui faire perdre aussi les références comme moi qui déguste sans savoir quoi. L'idée, à vrai dire, n'est pas, d'abord, de perturber le lecteur. Non, l'idée vient de la dégustation elle-même. Je retrouve des fruits (fruits de la passion, mangue, litchi) mais pas aussi clairement que l'énoncé le laisse croire. Si j'écris litchi, si vous en avez déjà mangé, vous savez ce que je veux dire. Mais je n'ai pas senti du litchi, mais de la rose non entêtante mêlée d'un peu de raisin, de douceur sans le sucre : ce n'était pas du litchi mais des fruits de la passion et de la mangue qui s'adoucissaient en s'évanouissant. Comment faire comprendre que ces sensations durent quelques rapides secondes quand il faut six lignes pour les écrire ?

Je pense qu'on a raison de chercher des associations avec la nourriture ou les fleurs. Mais ce n'est pas la seule possibilité. Il serait intéressant de savoir comment font les autres nationalités. J'ai entendu dire que les Chinois étaient moins analytiques. Cependant, à en juger par le nom de certains thés (Mi Lan Xiang est un bon exemple), ils les associent assez facilement à des fleurs.

Mon idée est donc de continuer cette note en associant les sensations ressenties à des formes, des couleurs,...

Des triangles légers, ocres, frottent la langue. Le fond est trop lourd, gris-marron. Il s'alourdira encore jusqu'à devenir désagréable. Un voile jaune, presque orangé se mêle à d'autres voiles de même nuances. Ils se mêlent puis rosissent jusqu'à prendre la couleur de l'aurore.


A la deuxième infusion, le fond est moins lourd, moins sombres, les triangles ocres soulignent le rosé, le jaune. Même tableau à la troisième, mais tout disparaît trop vite. A la quatrième, les triangles sont beaucoup trop rugueux, le fond marron dégrade toutes les couleurs.


IV Conclusion

Le jaune, l'orange, le rose paraissent vifs au nez, mais s'estompent trop rapidement en bouche. La rugosité des triangles est d'abord agréable, équilibre les sensations puis vire au rêche. Le marron, trop lourd, trop sombre, devient véritablement désagréable à la quatrième infusion.

Le thé est bon, mais ne tient pas ses promesses. Il manque singulièrement de puissance, surtout pour un Mi Lan Xiang. Il mériterait une eau neutre ou légèrement acide qui égaierait sans doute ses couleurs.

Milan Dancong AAA Ptps2011 de Jing Tea Shop


Patrick

(Illustrations de Ségolène)
[ATTENTION MODIFICATION: Oups! Vraiment, vraiment désolée. En voulant faire trop vite, je n'ai pas publié le texte complet de Patrick... Les dangers du copier-coller! Rectification faite le soir même. Profitez donc de la dégustation complète. Toutes mes excuses.]

mercredi 18 juillet 2012

Chaboom 17, Olong de Thaïlande


Cette fois-ci, c'est Ségolène qui déguste à l'aveugle officiellement. Mais en fait, nous testons tous deux à l'aveugle faute de référence sur ce thé.
C'est le deuxième oolong thaï que nous découvrons, et c'est à nouveau une bonne surprise. Celui-ci nous est offert par M.Pomme et provient du site "Olong de Thaïlande".


I Feuilles sèches :

Elles forment de petites perles bien serrées, bien roulées où le vert bouteille domine mais les teintes vont du vert clair au noir en passant par le kaki.
L'odeur est légère, printanière et florale. Ségolène relève la jacinthe et une douceur sur des notes comme du bouton d'or, du jasmin ou de la rose.

Les infusions sont faites en 20 à 30 secondes, dans de l'Ogeu en vive ébullition.

II Tasse à sentir :

Nous n'avons pas le même équipement : Ségolène préfère le couvercle du zhong tandis que je m'amuse avec la tasse à sentir. Je trouve que l'on note mieux les évolutions dans une tasse à sentir. Cependant, les senteurs captées sont les mêmes.

D'abord, viennent des notes grillées, puis florales (jasmin ?), puis du miel, léger et fleuri, enfin des fleurs de printemps.
Au cours des différentes infusions, les notes de miel (plutôt acacia, un miel piquant et léger) dominent les fleurs. Elles s'accompagnent de notes de bois chaud et de quelques épices douces.

III Liqueur :

La liqueur est légère et soyeuse. Elle est très florale. Toujours des fleurs de printemps : fleurs blanches, bouton d'or, jacinthe, rose (mais sans son côté entêtant). Elle laisse une fraîcheur en bouche. Après la troisième ou la quatrième infusion, les parfums sont trop atténués, la liqueur devient un peu astringente.

IV Conclusion :

C'est un thé assez agréable, léger, fleuri. Il paraît être un oolong de printemps. Pour Ségolène, il évoque le luanze (ce qu'il est, non?)
Il s'épuise un peu vite, et malheureusement ces parfums manquent de puissance et de longueur en bouche. En fait, seules les deux premières infusions ont un réel intérêt. Il gagnerait sans doute à être infusé dans une eau au pH moins élevé.
Je serai prêt à payer entre 10 et 15€ pour ce thé.

En tous cas, c'est une découverte agréable qui confirme que la Thaïlande est un pays qui sait produire de bons oolongs. Cela donne envie de mieux connaître les thés thaïlandais.

Patrick

mardi 17 juillet 2012

Un aveugle dans les rochers...


Le 8 juillet 2012, Ségolène et moi avons dégusté ce thé offert par M.Pomme.

Nous l'avons dégusté avec une eau peu minéralisée mais au pH élevé : 7,8. C'est l'eau pyrénéenne d'Ogeu-les-Bains.

Pour ma part, je l'ai dégusté à l'aveugle.

I Feuilles sèches :

Les feuilles sont roulées sur elles-mêmes dans la longueur, puis aplaties. Elles sont très noires, avec quelques tâches brunes. Elles dégagent une odeur de charbon, de bois et peut-être un peu de caramel.

C'est dès ce moment que je reconnais un thé des rochers. C'est un petit pas pour moi, et absolument pas un grand pas ni pour l'humanité ni pour le thé ! Mais quand même, reconnaître un thé à l'aveugle, sans même le goûter (ou même en le goûtant), c'est passer une petite marche personnelle sur sa voie du thé. Observer comme ils sont fiers les amateurs de vin quand ils reconnaissent la parcelle sud-est d'un Château Margaux 1984 à l'aveugle ;-)

Placées dans un zhong réchauffé, les feuilles dégagent des odeurs de bois chaud, de caramel et de miel. Ségolène, qui a le nez plus fin, décèle également de la praline et du raisin sec.

II Tasse à sentir

La première infusion est très courte : 15 secondes. Mais elle suffit pour que s'expriment la cire, le bois chaud, un miel sombre. Ce thé a l'odeur caractéristique des thés de rocher : une odeur que je ne saurais définir mais que j'identifie cependant. Il a des notes très marquées de torréfaction.

III Liqueur

La liqueur est pesante, mais comme pour les parfums, je ressens un certain poids, une certaine lourdeur.

Il n'y a aucune aspérité ni astringence. L'amertume est très légère et en finale.

Lors des infusions suivantes, je ressens quelque chose de très minéral, très fluide. Et c'est comme si les arômes étaient « à côté » de ces sensations premières. J'ai beaucoup de mal à identifier les goûts : du caramel, du bois, peut-être du cuir. Poussé un peu, le thé donne de la gentiane, mais sans son amertume. Trop poussé, il donne du charbon et une amertume dès l'attaque. Ségolène retrouve également du cacao.

IV Conclusion

On ne vit pas impunément dans le Bordelais, où le vin est une religion qui vient d'avoir sa grand'messe. Au cours de la fête du vin, deux exemplaires du magazine Terres de Vins nous ont été offerts. J'aime bien leur idée de conclure une dégustation en faisant une rapide synthèse et en donnant une idée de la valeur qu'ils accordent au vin. Dans Sud-Ouest, je retiens la citation d'un professeur d'oenologie : « les grands vins sont toujours décevants en dégustation à l'aveugle ». J'ignore s'il faut voir de l'ironie dans cette citation.

Ce thé de rocher n'a pas trop de défauts (quoiqu'ils présentent trop de miettes) mais hélas, pas trop de qualités non plus : il manque d'arômes, de puissance, d'équilibre et il est peu évolutif. Selon moi, il peut servir à introduire à cette famille, si son prix n'excède pas les 16 €.

En apprenant que c'est un Da Hong Pao, je suis étonné et me dit que soit les Da Hong Pao ne méritent pas leur réputation, soit, et c'est plus probable au souvenir d'autres thés de rocher (notamment un Rou Gui bu chez Vivien Messavent), c'est un Da Hong Pao médiocre. Et dans ce cas, je le déconseille.

La conclusion de l'aveugle n'est pas la même que celle de celui qui connaît l'étiquette.

Nous remercions M. Pomme car c'est toujours un plaisir de découvrir et d'échanger du thé.

[Da Hong Pao AAA, Jing Tea, Printemps 2010]


Patrick

vendredi 13 juillet 2012

Echantillons, encore plus de thés à découvrir...

Pour compléter la liste des thés reçus dans le cadre des échanges, voici la sélection de thés chinois spécialement choisie pour moi par Charlotte de "Leaves and Buds". Merci de tout cœur pour ce très bel éventail de thés, accompagné d'une jolie carte et de drôles de petits autocollants, le tout dans un paquet très soigné. Bon, je suppose que le fait de tenir une boutique aide un peu à avoir sous la main le matériel nécessaire à la confection des échantillons et du colis. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier le résultat, d'autant que tous les marchands ne prennent pas toujours autant de soins, même pour les bons clients.

Une bien jolie carte portant...
...  un petit message et accompagné de trois autocollants "make friends with tea",
slogan que je ne peux qu'approuver.
Et tous ces thés chinois!
J'ai donc accueilli, avec grand plaisir, ces charmants sachets d'échantillons, dont

de nombreux thés verts de 2012 :

Lu An Gua Pian n°1 (Anhui)
Lu An Gua Pian n°2 (Anhui)
Huang Shan Mao Feng (Anhui) 
Xiang Lan (Anhui)
Xi Hu Long Jing (Zhejiang)
Mei Jia Wu Long Jing n°2 (Zhejiang)
An Ji Bai Cha (Zhejiang)
Tian Tai Shan Yun Wu  (Zhejiang)

deux wulong :

Mi Lan Xiang Dan Cong de 2012 (Guandong)
Xian Dai Tie Guan Yin de 2011 (Anxi, Fujian)

et un thé rouge de 2012 (thé dit noir en occident) :

Jin Ya (Yunnan)

J'ai tellement de thés à goûter, je n'ai qu'une chose à ajouter... Vivement les prochaines dégustations!

mercredi 11 juillet 2012

Suprême Tie Guan Yin 2011 de Dragon Tea House

Nous poursuivons la découverte des thés de Dragon Tea House entamée avec le Alishan prenium. Voici donc le Suprême Tie Guan Yin, toujours d'un échange avec Mr Pomme.

Les feuilles sèches, du vert sombre au kaki-clair, sont à peines roulées en perles de tailles variées. Présence de tiges brun-clair. Les feuilles paraissent très sèches, cassantes. Elle s’effritent. Il y a d'ailleurs beaucoup de miettes dans le sachet-échantillon.
Le parfum, faible, est végétal fleuri accompagné d'une note de noisettes grillées.

Je pèse 3g de feuilles comme pour de nombreuses fois où je présente un thé sur le blog, bien qu'habituellement je dose mes feuilles à l’œil nu. J'essaye d'éviter au maximum de mettre des miettes dans le zhong (contenance 6 à 7cl). Trois infusions d'une vingtaine de seconde environ.

La liqueur, assez pâle aux reflets verts (désolée, la photo est trop sombre), dégage un parfum de caramel sur le couvercle du zhong.
La liqueur ne donne pas grand-chose. Des arômes ténus de beurre cuit, de fruits à coque, de bois brûlé avec une petite pointe de verdure. Evidemment, au fond de la tasse, il y a des miettes!





L'infusion, vert-foncé, présente des feuilles abîmées, déchirées, rognées... Un véritable carnage, ce n'est pas beau à voir. Son parfum est celui du charbon avec une pointe d’épinard cuit.




Encore un thé inexpressif et de mauvaise qualité... Fuyons!

mardi 10 juillet 2012

Ya Shi, août 2011, de Jing Tea Shop

Cela fait un moment que je veux goûter au doux parfum d'excréments de canard. Non, vous n'hallucinez pas, "parfum d’excréments de canard", c'est bien ce que j'ai écrit car il semblerait que ce soit la traduction du nom chinois de ce cultivar "Ya Shi Xiang". Un nom pas très avenant mais non dénué d'humour!

C'est Mr Pomme qui me donne l'occasion de tester le Ya Shi de Jing Tea Shop. Un petit mot sur cette boutique en ligne, dont il me faut signaler que, chose encore trop rare dans le monde du thé, pour chaque thé en vente, ils indiquent le terroir, la date de récolte, l'altitude et le grade. Malheureusement, je ne peux vous transmettre ces informations car je n'y ai pas eu accès, la récolte que j'ai reçue datant de 2011, elle n'est plus en ligne.

Longues et torsadées, plutôt sombres dans l’ensemble, avec de nombreuses nuances de vert, du noir aux reflets verts au vert-jaune presque beige en passant par le kaki, et l'on y voit également des taches brunes. Cette variété de couleurs des feuilles sèches m'étonne... et m’inquiète un peu, ainsi que la présence de nombreuses tiges. Mais les parfums me rassurent.

Respirer les feuilles sèches de cet échantillon est pour moi un grand plaisir. D'abord, un fugace parfum de beurre pâtissier qui laisse rapidement place à un nez fruité, fruits à chair jaune et fine, de la pêche et de l'abricot notamment, et fruits exotiques, douceur fruitée et délicatement florale comme de la mangue, avec une fine note d'agrume (citron vert, voire kaffir) qui épouse le tout. Réchauffées par l’humidité du zhong rincé à l'eau bouillante, les feuilles offrent  des parfums de tarte à l'abricot et de confiture. Dans l'ensemble, ces feuilles de thé ne présentent pas par de grands éclats odorants mais beaucoup de subtilité dans l’agencement de ses parfums. Je me réjouis d'avance de découvrir les arômes de la liqueur.

Spécialement pour vous, je prends la précaution de peser la quantité de feuilles sèches (avant de les déposer dans le zhong humide, bien entendu), il y en a 3g. L'infusion se fait dans notre petit zhong blanc (contenance de 6cl à 7cl). Nous avons l'habitude pour ce type de thé de réaliser des infusions très courtes, de l'ordre de 10s à 15s. Nous nous rendons rapidement compte que pour obtenir les arômes de ce thé, il faut pousser les infusions plus longtemps. Patrick est aux manœuvres. Il juge le moment de stopper l'infusion aux parfums qui recouvrent le couvercle du zhong. Au bout d'une quinzaine de secondes, ces parfums ne lui semblent pas suffisants, il attend jusqu'à un peu plus de 30secondes. C'est encore trop peu en fait. A la 5ème infusion, lorsqu'il se décide à pousser à 1minute le thé a déjà donné presque tout ses arômes qui deviennent presque imperceptibles. Par contre l'amertume se fait plus présente et la texture âpre. Mais revenons aux parfums et aux arômes de la liqueur.

Sur le couvercle du zhong, les parfums fruité (fruits jaunes) évoluent vers des parfums frais d'herbe, un peu florale, avec des épices douces (c'est léger). Patrick a préféré utiliser le set avec tasse à sentir (je les trouve trop petits ces sets), son ressenti est légèrement différent car il la respire de suite après l'avoir vidée, alors que je dois attendre que monsieur dépose le zhong pour m'emparer du couvercle, d'où les parfums s'estompent rapidement. Il a donc d'abord senti une odeur de légumes bouillis puis, comme moi, des fruits et des épices, plus tard une odeur citronnée (zeste) et florale... mais pas d'herbe. Soit! Il n'y a pas vraiment d'erreur en dégustation, seulement des manières différentes d'assembler les molécules des parfums, des arômes et de les exprimer. Alors, nous tombons rarement d'accord sur tout, mais dans les grandes lignes, nous nous rejoignons souvent.

La liqueur est jaune pâle, légère avec très peu d'attaque en bouche. Les arômes manquent de puissance. J'ai retrouvé la fraîcheur herbeuse (herbe aromatique?), surtout sur la (très faible) longueur en bouche, avec un côté un peu boisé-épicé. Les notes de fruits, d'abord sur des arômes de fruits jaunes, deviennent de plus en plus citronnées, plutôt feuilles de kaffir à mon avis. Malheureusement, elles manquent cruellement d'intensité. Sur la 5ème infusion (celle à 1min., presque sans arôme, donc sans intérêt), l’âpreté de la liqueur soutient des arômes empyreumatiques, c'est assez désagréable.


Grandes (voire très grandes) feuilles coupées, grandes feuilles entières, des tiges, voilà un aperçu de ce que l'on retrouve dans l'infusion (feuilles humides et ouvertes). Les feuilles sont assez vertes dans l'ensemble. On note des signes d'oxydation sur certaines feuilles, le brun sur les bords, et quelques autres ont même des taches brunes bizarrement réparties. Malheureusement, il y a des traces d'une mauvaise torréfaction (des bords de feuilles carbonisés), d'où les notes désagréables de brûlé, je comprends mieux.


Les plaisants parfums des feuilles sèches ne s'expriment pas dans la liqueur. Ils ne donnent en bouche que des arômes effacés, aucune attaque, aucune intensité, pas de longueur. En fait, aucune présence en bouche sauf quand la liqueur devient franchement désagréable... Déception. De plus, s'épuiser aussi vite pour un Dan Cong c'est de l'inattendu. Avec ce type de thé, habituellement on dépasse allègrement les 10 infusions consécutives, celui-ci est bien loin de les atteindre!