lundi 16 mai 2016

Jin Jun Mei, ptps 2014

 Nous avons dégusté quelques thés cet après-midi. En commençant par un Long Jing de chez "Long Jing" (Lyon). L'idée était de se rincer la bouche après le repas mais l'échantillon, déjà pas terrible à la base, était bien trop vieux. Pouah! Pas bon. C'était une mauvaise idée. Autant boire du foin! Nous avons tout jeté.
Puis nous avons poursuivi avec le Jin Jun Mei qui fait l'objet de ce billet. S'enchainent ensuite un Dan Gui (Wuyi Yancha) de la même boutique mystère (nous testons pour vous) et un Benshan de chez "Xibalba" (Nantes). Ces thés seront commenté plus tard. Revenons à notre Jin Jun Mei.

C'est un hong cha, littéralement thé rouge mais en occident nous disons thé noir, produit dans les monts Wuyi, comme les célèbres wulong des rochers, et comme un autre célèbre hong cha, fumé celui-ci, le Lapsang Souchong ou ZhengShan XiaoZhong. D'ailleurs, apparu depuis quelques années seulement, ce nouveau cultivar JinJunMei est produit sur des zones auparavant réservées au ZhengShan XiaoZhong, si je ne me trompe.

Le Jin Jun Mei est récolté uniquement au printemps, à la main, en ne sélectionnant que les jeunes pousses. Les feuilles sont donc toutes petites, fines, délicates. De couleur brune avec de nombreux bourgeons dorés. C'est sans doute pourquoi il est appelé sourcil d'or. Malheureusement je n'ai pas pris ces adorables feuilles sèches en photo. Oups! Désolée. Si j'y pense la prochaine fois, je vous les montrerais. J'ai tout de même pensé à prendre quelques photos de la première infusion, liqueur et feuilles humides:


 Du gaiwan réchauffé, émanent de chaleureuses notes maltées, cacao et quelque chose de plus floral. En laissant refroidir un peu, ce sont des notes d'herbes fraîches, d'herbes aromatiques qui arrivent. De riches et prometteuses effluves. J'ai hâte. Vite infusons!

Dans les tasses de la céramiste Marie Tual (oui, j'en ai acheté d'autres après le coup de cœur dont je vous parlais) la liqueur est d'un très beau rouge-ambré au reflets mordorés, juste troublée par le duvet des bourgeons.

En bouche, c'est un peu faible. L'infusion fut un peu courte par rapport à la petite quantité de feuilles vu la taille du gaiwan. Arômes assez classiques d'un thé rouge: chocolat, malt, un peu de fleur (rose?), légèrement tomate aussi peut-être.

La deuxième liqueur est plus à mon goût. L'infusion plus longue a permis au thé de s'exprimer. Les arômes déjà présents dans la première infusion s'enrichissent denotes florales plus présentent et de notes herbacées. Une fine amertume vient réveiller tout ça. C'est équilibré et particulièrement agréable. La troisième infusion est similaire à la deuxième mais avec une plus faible intensité des arômes.

Patrick décide de transférer les feuilles dans un petit gaiwan. Un peu tard, malheureusement. Le thé est épuisé. Pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt?

Ce thé, plutôt bon, riche en arômes et bien équilibré, nous a pourtant semblé manquer de puissance aromatique. Mais nous ne l'avons pas préparé dans de bonnes conditions. Vitesse et précipitation ne font pas bon ménage avec le thé. A refaire... en mieux.


 

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