dimanche 3 mai 2015

L'espoir de Marguerite

Dans les années 1920, M. Bagdon gérait le jardin de Darjeeling nommé Bara Ringtong. Sa fille, Margaret, vint le rejoindre en Inde. Elle fut enchanté de ce jardin de thé. Malheureusement, elle tomba gravement malade et dû repartir pour se faire soigner en Angleterre. Elle mourut pendant le voyage, gardant jusqu'au dernier moment l'espoir de revoir un jour ce magnifique jardin. En son hommage, M.Bagdon renomma la jardin Margaret's Hope.
C'est actuellement l'un des jardins les plus connus de la région de Darjeeling.

A l'automne dernier, nous avons commandé en même temps que les thés du Népal (cf article précédent), un thé d'été de Margaret's Hope.

Ses feuilles sont très petites, noires, fauves et quelques pointes blanches. D'elles, émanent des odeurs de citron, chocolat et gingembre.
La liqueur est moins ambrée, plus sombre que celle de l'Ilam. Elle est d'un orange virant au brun. Elle est chocolatée et fruitée, mais difficile d'identifier le fruit : est-ce de l'orange ? Y a-t-il une pointe de raisin ?
En bouche, ce thé a indéniablement de la structure, du corps, mais il manque de puissance aromatique au point que les parfums sont difficiles à identifier. Il ressemble à l'Ilam mais affadi, quoiqu'il soit plus frais, moins "fermé" et qu'il possède cette note de gingembre que l'Ilam n'a pas.

Ce Second Flush 2014 de Margaret's Hope est donc un peu décevant. Il nous apprend qu'en thé, il ne faut pas se contenter des grands noms. D'une année à l'autre, et même d'un parcelle à l'autre, les thés d'un même jardin peuvent être très différents.



Patrick

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