dimanche 21 juin 2015

Nouvelles tasses...

Le samedi 6 juin 2015 avait lieu un bien bel évènement à Bordeaux. Il y était question de thés taïwanais, notamment dans ses aspects culturels et esthétiques. Il y était donc également question de céramiques. En conséquence, le lieu de cette rencontre avait été choisi avec soin. Il s'agissait de la galerie spécialisée dans la céramique, dont nous avions déjà parlé sur ce blog, la Galerie des Sélènes.

Nous reviendrons plus tard sur les détails de cette rencontre de thé. Pour le moment, je voudrais m'attarder un peu sur les tasses/bols de la galerie.
  
Un grand merci à Valérie et à Catherine de nous avoir accueillis dans ce magnifique lieu. Quelle belle idée elles ont eu de nous permettre de déguster les thés dans les tasses exposées à la galerie. C’est toujours un très beau geste quand quelqu’un choisit une tasse”, nous ont-elles dit. Combien elles avaient raison !

C'était très plaisant d'aller à la rencontre de ces tasses, et à travers elles des céramistes qui les ont créées. De pouvoir les manipuler, les tenir en main, les soupeser, les toucher, les effleurer des lèvres, sentir le grain, la douceur, et savourer la liqueur qui s'en écoule.... Ce geste a fortement contribué à faire de cette dégustation un moment d'exception.

D'ailleurs, nombreux sont repartis, heureux, avec leur tasse. Je fais partie de ceux-ci... Sauf, que j'ai été obligée, vous imaginez bien, de repartir avec sa sœur. On ne sépare pas une famille. Puis, comme cela, Patrick aussi à une nouvelle tasse. C'est parfait pour nos tête-à-tête en amoureux. De plus, je pouvais prétexter que c'était le cadeau d'anniversaire que je me faisais à moi-même. Hahaha !

De retour chez nous, voici donc ce joli duo de tasses, sobre mais avec une pointe d'originalité, imaginé par Marie Tual :

J'aime la forme de ces tasses dont le mouvement, comme un accident, est en fait un appel à sa jumelle. Elles se complètent, comme des âmes-sœurs. J'aime ce blanc qui n'en est pas vraiment, un peu cassé, un peu jauni par endroit... Ici, la créativité sait garder une certaine simplicité.


Marie Tual dit de son travail :

Je me suis donnée une règle de départ : le blanc. Une règle pour se donner de la rigueur.
Je cherche par ce procédé à interroger cette « non-couleur », à la fois vide et plénitude. Le blanc contient tous les possibles.
L’émail blanc posé seul sans décor , témoigne de la matière et de la modernité de la terre. Il est aussi révélateur de la forme.
Je travaille un émail blanc satiné, procédant par trempage ou arrosage . Par croisements ou superpositions de différentes densités je crée des plans de blanc velouté recouvrant un blanc transparent. Proust parlait des voiles blancs « dont la superposition ne fait que réfracter plus richement le rayon central et prisonnier qui les traverse. »
Les coulures , comme les traces de chamottes, participent activement à la vie et au mouvements des pièces.
Mais si les objets s’expriment visuellement, la céramique est d’abord un art tactile. C’est au toucher et dans l’usage que se révèlent l’émotion et le plaisir qu’elle contient.

Cette dernière phrase est si vrai. Lors de cette rencontre à la galerie, j'ai été touchée par l'apparence de dépouillement, la discrète rusticité et la  subtile originalité de ce duo de tasses, inséparables. L'émotion était bien présente. Et, personnellement, boire dans ces tasses m'évoque, en plus et à chaque fois, cette belle journée du 6 juin...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire