L'Anji Bai Cha, 安吉白茶, littéralement thé blanc d'Anji, est un thé vert. Comme son nom ne l'indique pas! Il fait en fait référence à la couleur particulièrement pâle de ses jeunes pousses de printemps. La cueillette ayant lieu très tôt après l'hiver, fin mars/ début avril, les feuilles n'ont alors produit que très peu de chlorophylle.
Cela fait peut-être une vingtaine d'années qu'il est cultivé dans la région d'Anji dans le Zhejiang à partir d'un cultivar nommé Bai Ye Yi Hao, 白叶一号, feuille blanche numéro un. Certains prétendent qu'il est le descendant d'un ancien théier dont le thé légendaire était déjà réputé sous la dynastie Song.
Chacun son gaiwan! |
Au passage, vous noterez que l'Anji Bai Cha a trouvé sa place dans l'une des urnes créées par Camille Picard. |
Après plusieurs tentatives, dont une bien infructueuse, j'ai enfin trouvé comment bien infusé, à mon goût, ce Ming Qian Anji Bai Cha (Anji Bai Cha pré-Qingming). En fait, il y a deux façons que je préfère. Vous n'aurez ici que la première. C'est une infusion continue en gros gaiwan dans lequel je bois directement et remet régulièrement de l'eau chaude. C'est très sympa de le siroter ainsi, tranquillement, sans souci de verser la liqueur dans une tasse, sans crainte de laisser trop longtemps infuser ou pas assez. J'aime le boire ainsi, à la coule!
Les feuilles sont longues et fine comme des aiguilles et d'un beau vert tendre. Des parfums de verdure s'en dégagent, herbe fraiche, herbe de blé, asperge, ainsi qu'une belle douceur gourmande qui m'évoque la vanille de Madagascar, un peu chocolatée et avec une légère note de pruneau.
Ce ne sont pas les plus belles feuilles d'anji Bai Cha que j'ai vue, mais elles se défendent bien. C'est beau de les voir s'ouvrir dans l'eau! |
Des feuilles délicates et d'un vert si frais qu'on les croirait cueillies à l'instant. |
Un thé frais, végétal, gourmand et harmonieux.
[Pré-Qingming Anji Bai Cha du Palais des Thés]
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