mercredi 19 mars 2014

Sencha de Mariko, cultivar Kondo-wase, prtps 2013



Parmi le peu de sencha que j’ai eu l’occasion de goûter, celui que je préfère (mis à part le, mythique et introuvable, sencha que j’ai eu l’occasion de boire lors d’une dégustation organisée par un pro), celui que je déguste en écrivant ces mots en ce mercredi après-midi ensoleillé, est un Sencha de Mariko cultivar Kondo-wase.

Les aiguilles de ce thé sont très jolies, longues, effilées, d’un brillant vert sombre (et quelques brisures... c’est la fin du paquet, snif !). Mais ce n’est pas là ce qui fait sa particularité car c’est le cas d’autres futsumushi. La différence avec les autres sencha commence à se jouer sur le parfum des feuilles sèches : fruit sec, un peu comme de l’amande, et des petites fleurs discrètes, comme des fleurs de prairie, qui viennent égayer ce panier d’amande de leurs petites tâches jaunes. Une odeur appétissante.

Pour cette dégustation mon petit shibo est évidemment de la partie. De l’eau pas trop chaude... ni trop froide ! Comme pour le dosage, le temps des infusions est indéterminé, je fais ça au pif, c’est le cas de le dire car c’est au parfum que je juge le moment d’arrêter. Je viens de me verser ma troisième infu’, avec un temps déjà bien plus long (je dirais 2min environ)... Oups ! Mais comme j’avais laissé l’eau un peu trop refroidir auparavant, ce n’est pas bien grave.  C’est ça d’écrire en buvant du thé, on n’est pas à ce qu’on fait. Bien que la liqueur soit presque froide, les arômes sont toujours présents...et plaisants.

Dans la liqueur, c’est la fleur qui prend nettement le dessus, sans être écrasante. Le fruit sec, qui passe de l’amande à la noisette, se démène pour soutenir de son mieux toutes ces fleurs, non opulentes, ce sont plutôt des fleurs blanches et toujours quelques petites fleurs des prés. Un bouquet élégant, simple et raffiné.
Avec ce sencha, nous sommes dans de la douceur, il y a de la tendresse entre les fleurs et les fruits secs, ils s’entendent et se complètent pour livrer cette liqueur qui enchante les papilles et produit une jolie sensation durable dans la gorge. Sur la langue, c’est une histoire qui se prolonge longtemps, longtemps... Les papilles frémissent encore sous les caresses passées.

Cinq bonnes infusions pour cette session, c’est plus qu’honorable pour un sencha... et j'aurais peut-être pu le pousser un peu plus si je n'avais dû retourner bosser.

J’aurais aimé le tester également au zhong, j’imagine la fleur plus éclatante avec peut-être moins de douceur sur l’ensemble, mais... n’a p’us... La saison (très) prochaine ?

dimanche 2 mars 2014

Sencha de Hon.yama, Tôbettô, prtps 2013

D'autres photos de ce sencha en shibo en cliquant ici.
Après le Gaba Cha, j'ai eu envie de quelque chose de plus sec, de plus vert, de casser cette sensation sucrée (pour mieux y revenir plus tard!). J'ai donc choisi le Tobetto Hon.Yama (futsu) préparé dans mon petit shibo (oui, petit avec ses 80ml mais parfait pour moi!). Je crois que c'est la première fois que j'apprécie vraiment ce sencha. 
Qu'est-ce qui a changé? Moi, avec un peu plus d'expérience avec les thés japonais, mon shibo qui a bien travaillé et commence à se culotter un peu, peut-être aussi le thé qui a un peu vieilli entre temps... Bref, son amertume florale très présente et ses notes fraîches, herbacées (herbes de printemps sous la rosée matinale, herbes arrachées), me plaisent malgré son manque de douceur, son côté assez... raide, sec, tranchant comme un sabre de samouraï! C'est pile-poile ce dont j'avais besoin ce matin.  


[2013, Sencha de Hon.yama Tamakawa Tôbettô (cultivars Yabukita & Ômune), Thés du Japon]

GABA cha


Ce matin, je (parce que chéri ronfle encore ) quitte l'Anxi (Fujian) et son Ben Shan pour voyager à Taiwan avec un wulong radicalement différent puisqu'il est hyper-oxydé pour un wulong (c'est presque un thé rouge!) et qu'il n'est pas en perles: Gaba Cha (CS). Boisé, très fruité, acidulé et sucré... Il m'évoque la vigne (est-ce l'influence de la région bordelaise?), le raisin et ses pépins, les sarments sous la pluie, il y a aussi du fruit compoté et le tout est agrémenté de quelques épices douces... 

Bonne fin de matinée, bon dimanche... et bons thés à tous! 

Anxi BenShan de CWS

Finalement, hier soir, nous avons conclu notre journée avec un Ben Shan... Où est-ce un Tie Guan Yin? Tout dépend si l'on regarde les indications fournies en anglais par le revendeur ou les caractères chinois 铁观音 (Tie Guan Yin) inscrits sur les petits sachets! C'est a n'y rien comprendre. En tout cas, c'est un wulong vert roulé en perles aux notes de champignon de Paris et de verdure bien typiques des Benshan.



Patrick avait décidé de le tester dans la Purion. Mais quelle idée saugrenue! Ce n'est pas du tout aux wulong verts que je l'ai dédiée, et ce n'est pas pour rien. Pourtant, je crois que je l'ai trouvé mieux en purion qu'en zhong de porcelaine fine... Faudrait tester en parallèle pour confirmer cette impression.